Transport de marchandises : le dernier kilomètre
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Le dernier kilomètre pour la livraison de marchandises
A Hasselt, en Belgique, lancement d'un projet-pilote (en test pour 2 ans) de distribution urbaine.
Le principe : plutôt que de laisser les camions pénétrer en ville pour fournir (parfois plusieurs fois pas jours) les commerçants, on met en place un entrepôt hors du centre-ville.
A partir de cet entrepôt, la distribution chez les commerçants du centre-ville se fait à l'aide de petits utilitaires électrique et de vélo-cargo.
Le système a déjà été testé sans trop de succès aux Pays-bas ; mais le système était imposé.
Ici, on privilégie la démarche volontaire de la part des commerçants qui devraient s'y retrouver financièrement et du point de vue logistique...
Distribution urbaine à Hasselt en test (c'est un site traitant de véhicules utilitaires) : CLIQUEZ ICI
Le vélotaf me semble concerné au moins à deux niveaux :
•par la diminution nombre de livreur en centre-ville (camion et gros utilitaires) et donc de leur impact sur la circulation des cyclistes
•par l'utilisation de vélo-cargo pour participer à la distribution : des opportunités de taf pour les candidats coursiers ?
Le principe : plutôt que de laisser les camions pénétrer en ville pour fournir (parfois plusieurs fois pas jours) les commerçants, on met en place un entrepôt hors du centre-ville.
A partir de cet entrepôt, la distribution chez les commerçants du centre-ville se fait à l'aide de petits utilitaires électrique et de vélo-cargo.
Le système a déjà été testé sans trop de succès aux Pays-bas ; mais le système était imposé.
Ici, on privilégie la démarche volontaire de la part des commerçants qui devraient s'y retrouver financièrement et du point de vue logistique...
Distribution urbaine à Hasselt en test (c'est un site traitant de véhicules utilitaires) : CLIQUEZ ICI
Le vélotaf me semble concerné au moins à deux niveaux :
•par la diminution nombre de livreur en centre-ville (camion et gros utilitaires) et donc de leur impact sur la circulation des cyclistes
•par l'utilisation de vélo-cargo pour participer à la distribution : des opportunités de taf pour les candidats coursiers ?
ejbtt- Messages : 130
Activité : 0
Date d'inscription : 10/04/2008
Les livraisons du dernier kilomètre - quelles innovations ?
Les actes de la journée "La logistique urbaine à l’heure de Copenhague" sont disponibles
SITE SOURCE :
http://www.transports-marchandises-en-ville.org/les-actes-de-la-journee-la-a206.html
document original :
http://www.transports-marchandises-en-ville.org/IMG/pdf/Les_actes_cle0b3251.pdf
EXTRAIT =>
« La logistique urbaine à l’heure de Copenhague »l la livraison du dernier kilomètre, quelles solutions pour nos villes ?
Les réserves foncières et l’immobilier logistique au cœur du dispositif
Quel espace logistique promouvoir pour améliorer la distribution urbaine, quel rôle pour les pouvoirs publics ?
Daniel BOUDOUIN : Chercheur au CRET ‐ Log
Chassées par de multiples pressions d’ordre foncier ou politique, les plateformes de distribution
urbaines quittent peu à peu le cœur des villes. Véritable paradoxe entre un commerce désireux de se réimplanter dans les centres et une logistique qui s’en éloigne, Daniel BOUDOUIN justifie ce phénomène, notamment par l’absence de budget alloué à ce secteur. En effet, s’agissant du fonctionnement, il informe que pour une ville de 100 000 habitants, le coût pour la collectivité du transport de personnes représente près de 10 millions d’euros par an, alors qu’aucun budget n’est
consacré au transport de marchandises.
S’agissant des solutions, il appelle à retrouver une certaine proximité des lieux d’articulation des flux
de marchandises pour les faire revenir au plus proche du client final. Ainsi, il rappelle qu’il vaut mieux
massifier et concentrer l’entrée des marchandises, grâce à de gros porteurs de type wagons ou
barges, pour mieux les dispatcher ensuite, grâce à de petits véhicules, plutôt que de faire rentrer
plusieurs poids lourds dans les centres. Cette méthode représente un coût économique, fonctionnel
et environnemental beaucoup plus avantageux. Il est convaincu que cette proximité aura un impact
positif sur les différents maillons de la chaîne, tant pour la construction des tournées que pour le
type de véhicules utilisés, notamment pour les voitures électriques plus appropriées pour des trajets
courts.
Enfin, dernier point, la notion de valorisation des commerces, et principalement les stocks, car si les
plateformes sont éloignées, il devient difficile de les approvisionner régulièrement, surtout en flux
tendus.
D’après Daniel BOUDOUIN, les pouvoirs publics disposent de deux axes permettant d’agir sur ces
points. Primo, par la réglementation, en limitant par exemple l’utilisation de la voirie, et secundo, par
l’urbanisme, afin d’ouvrir et d’aménager au mieux les espaces logistiques.
S’agissant des espaces urbains, il distingue plusieurs catégories. Tout d’abord, pour faire revenir les
entreprises dans le centre‐ville, la solution la plus simple est de leur offrir un terrain d’accueil,
autrement dit, une zone d’activités spécialisée, leur permettant un approvisionnement de qualité.
Cet espace, dit‐il, doit être acceptable tant en termes de surface qu’en termes de coût, et doit, si
possible, se trouver au plus près de la ville. Il estime qu’une ville de 100 000 habitants a besoin de
deux hectares pour l’interface entre l’interurbain et l’urbain, et de deux hectares supplémentaires si
l’on y ajoute une zone de stockage, soit quatre hectares au total.
Il déplore qu’à ce jour, il n’existe que très peu de zones logistiques urbaines en France, car la
tendance de ces 40 dernières années reposait essentiellement sur l’habitat ou le commerce. Aussi, il
appelle désormais à retrouver ce type d’espaces dédiés, permettant aux entreprises de répondre à
leurs besoins tout en participant aux activités et au dynamisme de la ville.
Deuxième catégorie, le centre de distribution urbain, qui lui, modifie la chaîne logistique
contrairement à une zone logistique urbaine. En effet, ce n’est pas le même professionnel qui va
relier la plateforme et le consommateur final. Il définit cette structure comme une organisation prise
en charge par la collectivité, au même titre que le transport de personnes. C'est‐à‐dire que tous les
professionnels entrant dans la ville sont orientés vers un point, ou « rupture de charge », déposent
leurs colis à cet endroit, puis à partir de ce point, un autre prestataire reprend les marchandises pour
les amener au client final, et vice et versa pour les enlèvements.
Rappelant que ces opérations de suivi de marchandises existent déjà, notamment avec ces ruptures
de charge, il reste néanmoins difficile de les appliquer à toutes les catégories, comme par exemple
les secteurs du BTP ou du déménagement. A l’heure actuelle, ce principe s’adresserait à environ 25 %
de l’ensemble des marchandises en circulation, et principalement au domaine de la messagerie, qui,
par le développement des commandes en ligne, ne cessera de croître au cours des prochaines
années.
S’agissant du coût pour un centre de distribution urbain, on estime qu’une rupture de charge
représente un supplément de l’ordre d’un euro par kilo. Afin d’avoir un ordre de grandeur, et
toujours pour une ville de 100 000 habitants, si l’on considère ces 25 % pour un total approximatif de
1 000 colis par jour, cela représenterait entre 300 000 et 400 000 euros par an. Pour la surface, on
compte près de 1 000 m2 pour traiter environ ces 1 000 colis, et autant pour un espace de stockage.
Pour le personnel, une équipe d’une quinzaine de personnes est nécessaire et l’on compte une flotte
de 6 à 8 véhicules.
Troisième type d’équipement, le point d’accueil des véhicules, qui concerne, non pas la chaîne
logistique en tant que telle, mais le stationnement des véhicules. Il cite la ville de Bordeaux, qui a
conçu des espaces de rassemblement des véhicules par quartiers, où soit le chauffeur‐livreur apporte
le colis au client final, soit il le confie à une structure qui le distribue. Ce type de solution est assez
plébiscité par les professionnels, et reste peu coûteux pour une ville, tant en termes d’aménagement
que de gardiennage. Un tel point d’accueil permet de traiter entre 200 et 300 colis par jour, ce qui
n’est pas négligeable.
Quatrième catégorie, le point d’accueil des marchandises, qui diffère des précédents, puisqu’il ne
s’agit plus de livrer les marchandises immédiatement, mais au contraire, de les déposer en dehors
des heures de présence du client final. Dans ce cas, on livre donc un lieu, et non pas un commerçant.
Ce type de prestation peut facilement être mis en place dans une rue ou un quartier, à travers par
exemple, un espace situé en rez‐de‐chaussée, et il revient au client de venir retirer sa marchandise.
Ce système peut également être développé par une entreprise privée, telle que « Kiala » ou « Pick‐
up », prenant attache auprès de commerces, pour qu’un service de livraison ait lieu sur leur site avec
une amplitude horaire plus large et une accessibilité plus intéressante.
Dans la salle, un participant demande des indications en termes d’atténuation d’émission de CO2 sur
ces différentes strates.
Sur les zones logistiques urbaines, Daniel BOUDOUIN, informe qu’il est possible de limiter à 25 % le
taux d’émissions CO2, si l’on positionne les messagers au plus près de la ville. Pour les CDU, des
études ont démontré, notamment à Nuremberg, qu’il était possible d’enlever un tiers des véhicules
en circulation dans les centres‐villes. S’agissant des points d’accueil des marchandises, il ne dispose
que de peu d’éléments chiffrables à l’heure actuelle.
Un élu de Cognac, ville de 20 000 habitants, présent dans l’assemblée, informe que sa ville est en
train de mettre en place un nouveau plan de déplacement des véhicules en centre‐ville ainsi que la
création de zones piétonnes. Il demande si le type de solutions exposé précédemment peut
s’appliquer à des communes de moins de 100 000 habitants.
Danièle PATIER, chercheur au LET et Vice-Présidente de Centre-Ville en Mouvement, explique qu’il
est nécessaire d’avoir un effet de masse, et se demande si, sur les centres de distribution urbain
ayant connu des échecs, ceux‐ci étaient suffisamment pertinents quant au nombre de dérogations à
donner pour les produits ne passant pas par des plateformes. Toutefois, sur certaines villes à forte
concentration, avec par exemple un centre historique ancien, il n’est pas impossible de faire un
centre de distribution urbain qui ne soit pas forcément pour toute la ville, mais pour un quartier.
Néanmoins, ceci nécessite de réaliser des études pour juger de la rentabilité de ce système.
Laurence MAIOROFF, élue de la ville d’Agen (35 000 habitants), et de la communauté
d’agglomération en charge des transports, reconnaît rencontrer la même problématique que la ville
de Cognac, et précise, elle aussi, que sa commune travaille sur la piétonisation d’une partie de son
centre‐ville. Elle avoue que la livraison des marchandises en centre‐ville représente une réelle
difficulté, puisque le cœur d’Agen est constitué de 600 commerces. A ce titre, elle témoigne de la
création d’un centre logistique urbain, et demande de l’aide aux intervenants de cette journée,
notamment pour la livraison du dernier kilomètre.
Rappelant que la mise en place d’un tel système appelle à une réglementation, Danièle PATIER
précise qu’il est nécessaire d’avoir une concertation, et qu’il est primordial de décider des
contraintes en amont. A ce titre, elle demande à Diana DIZIAIN, chargée de mission Fret au Conseil
Régional Ile de France, quels sont les critères de données statistiques utiles pour la réalisation des
PDU.
En termes de données, Diana DIZIAIN reconnaît qu’elle dispose de beaucoup plus de besoins que de
chiffres, et affirme cependant que le Conseil Régional d’Ile‐de‐France est en train de se construire
des outils. Elle signale qu’il existe à ce jour deux types d’enquêtes permettant de connaître l’effet
marchandise. L’une est actuellement en cours, et a déjà permis d’identifier que 50 % de la
marchandise est transportée par les particuliers. Une autre sera menée en automne 2010, en
partenariat avec l’Etat, l’ADEME et le Ministère. Ainsi, elle pense que ces sondages réalisés à un an
d’intervalle permettront d’obtenir une photographie complète et détaillée de la mobilité des
personnes et des marchandises.
Elle questionne ensuite Daniel BOUDOUIN sur le potentiel de création d’emplois sur les plateformes
logistiques.
Difficilement chiffrable selon les cas, il affirme qu’en règle générale, cela représente en moyenne 20
emplois à l’hectare, pour une plateforme logistique de mise en marché périphérique. Sur de la 4
logistique sans traitements associés, de type boissons ou lessives, ne nécessitant que du stockage, ce
chiffre peut descendre à quatre ou cinq personnes ; à l’inverse, quand une plateforme nécessite des
préparations de commandes, cela peut monter jusqu’à 50 emplois à l’hectare, surtout pour de la
messagerie.
Table ronde sur des expérimentations (1ère partie).
Dominique BREUIL : Directeur de la recherche à l’EIGSI de la Rochelle et à l’EIGSI de Casablanca
Ecoles d’Ingénieurs.
Christophe RIPERT : Chargé de missions SOGARIS.
Didier DEPIERRE : Responsable du département Etudes et Prospectives au Port Autonome de Paris.
Jean‐Louis BERTHOU : Direction des transports et des véhicules électriques chez EDF.
Diffusion du film sur la ville de Padoue : « le centre de distribution urbaine ».
Dominique BREUIL prend la parole. Il évoque le CDU de La Rochelle créé en 2001, qui a vu le jour grâce à de nombreuses subventions. Concept novateur à son époque de par sa flotte de véhicules électriques, il rappelle qu’il fût l’un des premiers centres de distribution urbaine en France. Selon lui, l’un des critères essentiels au bon fonctionnement de ce type de plateforme est de privilégier l’importance des relations avec les transporteurs, et notamment dans la capacité à convaincre, pour
inciter ces derniers à transiter par ces bases. A titre d’exemple, il cite le partenariat entre la
plateforme Elcidis et la communauté d’agglomération de La Rochelle.
En charge du transport de marchandises dans le programme CIVITAS, il explique qu’en Europe, il
n’existe pas de modèle unique de centre de distribution urbaine. Chacun d’entre eux étant
différents, l’important, dit‐il, est d’adapter un type de fonctionnement dans un espace urbain avec la
vie d’une ville, sa taille n’étant pas un critère dominant. Reconnaissant des débuts difficiles pour
certaines plateformes il y a une dizaine d’années, il affirme qu’aujourd’hui, nous sommes passés d’un
mode de centres subventionnés, à un type de CDU devant vivre par lui‐même.
Ensuite, Pierre CREUZET cède la parole à Jean‐Louis BERTHOU pour témoigner de ses expériences
dans le domaine des véhicules électriques.
Jean‐Louis BERTHOU rappelle qu’en milieu urbain, l’utilisation de voitures à énergie électrique
présente à la fois l’avantage de ne pas émettre de polluants locaux, mais aussi de pouvoir se
recharger en toute sécurité, et ce, dans n’importe quel endroit. Mode de transport silencieux et
pratique, il explique qu’au début des années 2000, certains constructeurs ont dû s’adapter pour
développer, non pas des gammes de véhicules par segment, mais par usage.
S’agissant du type de véhicule, il informe qu’à l’heure actuelle, il existe des quadricycles lourds de
petits tonnages, tout à fait adaptés aux services de proximité pour l’hyper‐centre sur de petites 5
dessertes. Il évoque également le « Kangoo » ou autre « Partner », véhicules plus légers, qui grâce
aux nouvelles technologies de batteries pourront très prochainement parcourir des distances de
120 km en milieu urbain avec des charges intéressantes. Cependant, dépendant du programme des
constructeurs sur ce thème, il faudra attendre l’année 2011 pour le début de ces expérimentations.
S’agissant des véhicules plus lourds, il en existe aujourd’hui plusieurs sur le marché dont le modèle
anglais « Modec », ou encore le « Maxity » de Renault‐Truck complètement électrifié. L’autonomie
reste encore difficilement quantifiable car elle dépend des équipements embarqués, mais elle varie
de 80 à 100 km environ.
Enfin, d’une manière générale, Jean‐Louis BERTHOU informe que pour tous ces véhicules, nous
rentrons actuellement dans l’ère du lithium, batteries intéressantes en termes de performances
énergétiques, mais dont on ne connaît pas encore le cycle de vie technique.
Christophe RIPERT intervient et cite trois expériences, qui, bien que n’étant pas sur de petites
collectivités, peuvent tout à fait s’étudier suivant l’offre foncière proposée en fonction de la
demande de chaque ville. Il rappelle rapidement que SOGARIS est une Société Anonyme d’économie
mixte locale, avec comme principaux actionnaires, les quatre départements de la petite couronne
parisienne, et dont le rôle consiste à concevoir, aménager et gérer des plateformes de logistique
urbaine.
La première concerne la plateforme historique de Rungis créée il y a 40 ans, véritable porte d’entrée
de la Région Ile‐de‐France, qui constitue aujourd’hui un pôle d’attraction incontournable puisqu’il fait
partie intégrante du projet du « Grand Paris » ou encore de l’opération d’intérêt national autour de
l’aéroport d’Orly. A ce titre, il n’est pas impossible de la voir évoluer dans les vingt prochaines années
pour laisser place, entre autres, à différents projets d’habitats. Aussi, la SOGARIS réfléchit
aujourd’hui pour savoir comment urbaniser au mieux cette plateforme afin de maintenir son
existence. L’arrivée prochaine du tramway permettra, par exemple, aux employés d’arriver
directement sur leur lieu de travail, et à plus longs termes, cette voie pourrait éventuellement relier
le centre de Paris en « tram‐train ». La société cherche aussi à densifier les 250 000 m de bâtiments existants, notamment en construisant plus en hauteur, ou en rajoutant des espaces verts autour de cette zone. Outre ces aspects, il faut aussi accompagner l’offre de logistique urbaine des opérateurs
présents sur ce site, en combinant, par exemple, des stations de compression GNV avec des points
de rechargement de batterie, ou encore des concessions de véhicules.
Deuxième expérience, celle de Marseille, récemment réceptionnée en juin 2009, en plein cœur de la
ville. L’un des intérêts de ce site, outre son emplacement, est qu’il comporte une centrale
photovoltaïque produisant 320 Mégawatt d’électricité par an, permettant à bon nombre de clients
de faire de la distribution de l’agglomération marseillaise en véhicules électriques. Structure très
complexe à réaliser, notamment pour des raisons de sécurité, Christophe RIPERT avoue qu’il ne
dispose pas, actuellement, de réelle visibilité quant au devenir de cette plateforme, qui elle aussi,
appellera sûrement à des transformations, et reconnaît du même temps quelques difficultés de
rentabilité sur cet investissement.
Enfin, troisième exemple, le projet « d’hôtel logistique » mené sur la ville de Bruxelles, bâtiment
mutualisant à la fois du stockage, des activités de transit en bas d’immeubles, des activités de
fonctionnements liées à la ville, et des activités de secteur tertiaire en haut d’immeubles. Concept 6
crée avec le port de la ville, tout est actuellement prêt en termes de plan d’urbanisme et
d’environnement, cependant, il demeure quelques difficultés notamment vis‐à‐vis des riverains
craignant des problèmes de nuisances.
Dans l’ensemble, et suite à ces exemples, même s’il constate une forte demande des professionnels
d’espaces logistiques de proximité, il avoue avoir peu de visibilité sur le foncier, car ceux‐ci sont peu
nombreux et difficilement négociables. A ce sujet, des discussions sont souvent menées avec les
villes elles‐mêmes, mais aussi avec la SNCF ou le RFF, l’objectif étant d’ajuster au mieux cette
demande en fonction des besoins des communes.
En conclusion, il affirme qu’il existe une forte concentration de la propriété auprès de certains
acteurs, que l’offre foncière est onéreuse, que les contraintes de sécurité sont de plus en plus
exigeantes et qu’il existe peu de visibilité en termes de circulation des marchandises à l’échelle d’une
agglomération. Rappelant que la mise en place de telles structures nécessite beaucoup de temps, il
affirme qu’il devient difficile de monter des projets rentables et viables économiquement, sachant
que pour toutes ces raisons, ils peuvent facilement être remis en question.
S’agissant du transport fluvial, Didier DEPIERRE affirme que la problématique d’intégration urbaine
ressemble fortement à celle évoquée par Christophe RIPERT, car il reste difficile de se faire accepter
auprès des riverains ou encore des élus. Il présente le Port Autonome de Paris, gérant actuellement
près de 1 000 hectares d’espace portuaire en Ile‐de‐France pour environ un million de mètres carrés
d’entrepôt, et couvrant 600 entreprises pour un total de 21 000 emplois directs. En charge de
plusieurs plateformes parisiennes, son département compte notamment les ports de Gennevilliers,
Bonneuil et Limay et dispose d’autres sites permettant la continuité de la logistique urbaine pour
amener des containers sur ces centres, marchandise qui sera ensuite distribuée par camion sur les
derniers kilomètres. N’y voyant aucune opposition entre la route, le fer et le ferroviaire, il affirme
que ces sites multimodaux sont parfaitement complémentaires puisqu’ils permettent
l’acheminement des produits sur Paris depuis le port du Havre. Persuadé que ce mode de transport
est amené à se développer de plus en plus, notamment dans le secteur de la messagerie, il cite en
exemple la ville d’Utrecht, où les brasseries desservies par voies d’eau profitent des bateaux pour y
déposer leurs déchets qui seront ensuite recyclés.
Expliquant que certains entrepôts construits au début du 20ème siècle sont aujourd’hui réhabilités
pour faire naître de nouvelles activités, la tendance est néanmoins revenue à la réflexion sur la
préservation de ces sites à usage de la logistique urbaine.
Table ronde sur des expérimentations (2éme partie).
Frédéric DERET : Président de Deret Transporteur.
Didrik JANIN : Directeur des opérations de la Petite Reine.
Mélanie LEGAT : Co‐gérante des Coursiers verts.
Diffusion du film sur la société Deret Transport.7
Société de transport et de logistique, cette PME de 1 500 personnes compte 320 emplois dans le
secteur du transport, et 50 à l’hectare dans le domaine de la logistique. Expérimentée en mai dernier
sur la ville d’Orléans, l’entreprise de Frédéric DERET a bénéficié de l’opportunité du véhicule
électrique pour débuter la livraison de marchandises en milieu urbain via ce mode de locomotion.
Puis, afin de s’attaquer à la livraison de ce dernier kilomètre « 100 % électrique », Deret Transport a
ouvert au mois d’octobre 22 agences, idéalement situées à proximité du centre‐ville pour des raisons
environnementales et d’autonomie des véhicules. Actuellement spécialisée dans la distribution de
colis à la palette pour les professionnels, la société ambitionne, à l’horizon 2012, de s’implanter dans
des bâtiments aux normes HQE, afin d’être plus autonome en énergie, notamment pour mieux
recharger les véhicules.
En termes de prestations de service, elle propose des courses express à la demande, des livraisons
auprès de commerçants ayant leurs stocks déportés, ou encore la possibilité de livrer directement les
clients de ces commerçants s’ils le désirent. Autre service proposé, la récupération des emballages
perdus lors de la livraison, ou ceux de la tournée précédente.
S’agissant des véhicules, cette société utilise la marque « Modec » présentant de nombreux
avantages en termes de performance, d’autonomie, de facilité d’utilisation, de nuisances sonores et
n’émettant, bien entendu, aucun polluant.
Didrik JANIN présente la « Petite Reine », société parisienne créée en 2001, employant 55 personnes
en France, réparties dans quatre agences sur les villes de Paris, Bordeaux, Rouen et Dijon. Cette
entreprise a développé elle‐même son véhicule baptisé « cargocycle », triporteur comportant une
grosse caisse de chargement, permettant de transporter jusqu’à 180 kg de marchandises pour un
volume de 1.5 m en chargement. Construite sur un modèle assez proche des plateformes citées
précédemment, cette entreprise se définit comme un véritable centre de distribution urbain en
centre‐ville.
Gardant toujours à l’esprit le concept de mutualisation, et pour illustrer son activité, il cite en
exemple un transporteur, qui avant, utilisait six camionnettes pour traiter les quatre arrondissements
de Paris. Désormais, et grâce à cette entreprise, il n’amène plus qu’une seule navette tôt le matin, et
ce sont ensuite quatre cargocycles qui prennent le relais pour dispatcher la marchandise dans tout le
centre parisien. Ce système présente le double intérêt de fluidifier à la fois le trafic, et de remplacer
les camionnettes utilitaires habituelles.
L’essentiel de son activité reposant sur de la sous‐traitance pour des groupes de messagerie, Didrik
JANIN informe aussi sur l’originalité de sa société en termes de création d’emplois. Devenue depuis
cette année une entreprise d’insertion, elle emploie des CDDI (Contrat à Durée Déterminée
d’Insertion) permettant l’accompagnement d’un certain public, puisque la conduite des cargocycles
ne nécessite pas de permis.
Autre aspect de la « Petite Reine », la commercialisation de ses véhicules, pour faire face à une
demande croissante, avec tout récemment, un prototype frigorifique fonctionnant avec des batteries
au lithium, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives.
Mélanie LEGAT présente, quant à elle, la société de transport les « Coursiers verts », basée à Saint‐
Etienne. Créée sur le même principe que la Petite Reine, son activité, démarrée en septembre 2007, 8
repose sur la gestion du fret du dernier kilomètre, tant pour les gros transporteurs, que pour la
gestion express des flux en centre‐ville tels que la messagerie, mais assure également le transport à
la personne. En mai 2008, elle s’est ensuite implantée à Lyon, puis à Valence.
Prenant l’exemple de Saint‐Etienne qui engage à l’heure actuelle une démarche de piétonisation de
son centre‐ville, elle explique que sa société a implanté des containers aux quatre points cardinaux
de la ville, véritables hubs urbains, permettant de récupérer de la marchandise.
Sur Valence, où le centre‐ville est fermé aux véhicules de livraison après onze heures, son entreprise,
en partenariat avec un transporteur, a mis en place un système de transport par vélo‐cargo
permettant d’assurer la distribution de colis sur 60 sites dans la matinée, et de proposer aussi la
récupération de marchandises en fin de journée.
Enfin à Lyon, elle cite un projet de centre de distribution urbain au cœur de la presqu’île, qui, bien
que confronté à l’heure actuelle à certaines règlementations, devrait apporter une véritable plus‐
value sur le dernier kilomètre.
Dans la salle, un participant précise que toutes ces interventions auront un sens si les municipalités
et les élus prennent leurs responsabilités en faisant évoluer la réglementation pour fluidifier les
centres‐villes et avoir un environnement préservé.
Christophe RIPERT, quant à lui, rajoute qu’à l’heure actuelle, il manque cruellement de parkings
dédiés aux véhicules d’une certaine hauteur dans les centres permettant à ceux‐ci de stationner dans
des conditions favorables.
Concernant la mise en place de ces plateformes, un participant élu d’une commune belge demande
à qui incombera les coûts de rupture de charge, qui aujourd’hui ne sont supportés qu’en partie par
les collectivités.
Danièle PATIER explique que de récentes études ont démontré que ces ruptures de charge ont
obligé les entreprises à s’organiser autrement en termes de logistique pour réduire ce poste en
amont, et que certaines arrivaient même à être gagnantes sur la totalité de la chaîne.
Christophe RIPERT pense que ce paramètre doit être pris dans sa globalité, car il faut aussi mesurer
les gains qu’elles peuvent apporter, notamment en termes de santé publique et de protection de
l’environnement.
Enfin, Didier DEPIERRE ajoute qu’il faut aussi les analyser en fonction du type de filière, car le fret
express, par exemple, n’aura pas la même approche que la grande distribution.9
Les outils règlementaires au service des élus : des exemples concrets.
Grand Témoin ‐ Laetitia DABLANC : Chargée de recherche à l’INRETS.
Les aires de livraison : guide des aires, impact sur la mobilité, lancement de la recherche « les aires
de livraison du futur ».
SITE SOURCE :
http://www.transports-marchandises-en-ville.org/les-actes-de-la-journee-la-a206.html
document original :
http://www.transports-marchandises-en-ville.org/IMG/pdf/Les_actes_cle0b3251.pdf
EXTRAIT =>
« La logistique urbaine à l’heure de Copenhague »l la livraison du dernier kilomètre, quelles solutions pour nos villes ?
Les réserves foncières et l’immobilier logistique au cœur du dispositif
Quel espace logistique promouvoir pour améliorer la distribution urbaine, quel rôle pour les pouvoirs publics ?
Daniel BOUDOUIN : Chercheur au CRET ‐ Log
Chassées par de multiples pressions d’ordre foncier ou politique, les plateformes de distribution
urbaines quittent peu à peu le cœur des villes. Véritable paradoxe entre un commerce désireux de se réimplanter dans les centres et une logistique qui s’en éloigne, Daniel BOUDOUIN justifie ce phénomène, notamment par l’absence de budget alloué à ce secteur. En effet, s’agissant du fonctionnement, il informe que pour une ville de 100 000 habitants, le coût pour la collectivité du transport de personnes représente près de 10 millions d’euros par an, alors qu’aucun budget n’est
consacré au transport de marchandises.
S’agissant des solutions, il appelle à retrouver une certaine proximité des lieux d’articulation des flux
de marchandises pour les faire revenir au plus proche du client final. Ainsi, il rappelle qu’il vaut mieux
massifier et concentrer l’entrée des marchandises, grâce à de gros porteurs de type wagons ou
barges, pour mieux les dispatcher ensuite, grâce à de petits véhicules, plutôt que de faire rentrer
plusieurs poids lourds dans les centres. Cette méthode représente un coût économique, fonctionnel
et environnemental beaucoup plus avantageux. Il est convaincu que cette proximité aura un impact
positif sur les différents maillons de la chaîne, tant pour la construction des tournées que pour le
type de véhicules utilisés, notamment pour les voitures électriques plus appropriées pour des trajets
courts.
Enfin, dernier point, la notion de valorisation des commerces, et principalement les stocks, car si les
plateformes sont éloignées, il devient difficile de les approvisionner régulièrement, surtout en flux
tendus.
D’après Daniel BOUDOUIN, les pouvoirs publics disposent de deux axes permettant d’agir sur ces
points. Primo, par la réglementation, en limitant par exemple l’utilisation de la voirie, et secundo, par
l’urbanisme, afin d’ouvrir et d’aménager au mieux les espaces logistiques.
S’agissant des espaces urbains, il distingue plusieurs catégories. Tout d’abord, pour faire revenir les
entreprises dans le centre‐ville, la solution la plus simple est de leur offrir un terrain d’accueil,
autrement dit, une zone d’activités spécialisée, leur permettant un approvisionnement de qualité.
Cet espace, dit‐il, doit être acceptable tant en termes de surface qu’en termes de coût, et doit, si
possible, se trouver au plus près de la ville. Il estime qu’une ville de 100 000 habitants a besoin de
deux hectares pour l’interface entre l’interurbain et l’urbain, et de deux hectares supplémentaires si
l’on y ajoute une zone de stockage, soit quatre hectares au total.
Il déplore qu’à ce jour, il n’existe que très peu de zones logistiques urbaines en France, car la
tendance de ces 40 dernières années reposait essentiellement sur l’habitat ou le commerce. Aussi, il
appelle désormais à retrouver ce type d’espaces dédiés, permettant aux entreprises de répondre à
leurs besoins tout en participant aux activités et au dynamisme de la ville.
Deuxième catégorie, le centre de distribution urbain, qui lui, modifie la chaîne logistique
contrairement à une zone logistique urbaine. En effet, ce n’est pas le même professionnel qui va
relier la plateforme et le consommateur final. Il définit cette structure comme une organisation prise
en charge par la collectivité, au même titre que le transport de personnes. C'est‐à‐dire que tous les
professionnels entrant dans la ville sont orientés vers un point, ou « rupture de charge », déposent
leurs colis à cet endroit, puis à partir de ce point, un autre prestataire reprend les marchandises pour
les amener au client final, et vice et versa pour les enlèvements.
Rappelant que ces opérations de suivi de marchandises existent déjà, notamment avec ces ruptures
de charge, il reste néanmoins difficile de les appliquer à toutes les catégories, comme par exemple
les secteurs du BTP ou du déménagement. A l’heure actuelle, ce principe s’adresserait à environ 25 %
de l’ensemble des marchandises en circulation, et principalement au domaine de la messagerie, qui,
par le développement des commandes en ligne, ne cessera de croître au cours des prochaines
années.
S’agissant du coût pour un centre de distribution urbain, on estime qu’une rupture de charge
représente un supplément de l’ordre d’un euro par kilo. Afin d’avoir un ordre de grandeur, et
toujours pour une ville de 100 000 habitants, si l’on considère ces 25 % pour un total approximatif de
1 000 colis par jour, cela représenterait entre 300 000 et 400 000 euros par an. Pour la surface, on
compte près de 1 000 m2 pour traiter environ ces 1 000 colis, et autant pour un espace de stockage.
Pour le personnel, une équipe d’une quinzaine de personnes est nécessaire et l’on compte une flotte
de 6 à 8 véhicules.
Troisième type d’équipement, le point d’accueil des véhicules, qui concerne, non pas la chaîne
logistique en tant que telle, mais le stationnement des véhicules. Il cite la ville de Bordeaux, qui a
conçu des espaces de rassemblement des véhicules par quartiers, où soit le chauffeur‐livreur apporte
le colis au client final, soit il le confie à une structure qui le distribue. Ce type de solution est assez
plébiscité par les professionnels, et reste peu coûteux pour une ville, tant en termes d’aménagement
que de gardiennage. Un tel point d’accueil permet de traiter entre 200 et 300 colis par jour, ce qui
n’est pas négligeable.
Quatrième catégorie, le point d’accueil des marchandises, qui diffère des précédents, puisqu’il ne
s’agit plus de livrer les marchandises immédiatement, mais au contraire, de les déposer en dehors
des heures de présence du client final. Dans ce cas, on livre donc un lieu, et non pas un commerçant.
Ce type de prestation peut facilement être mis en place dans une rue ou un quartier, à travers par
exemple, un espace situé en rez‐de‐chaussée, et il revient au client de venir retirer sa marchandise.
Ce système peut également être développé par une entreprise privée, telle que « Kiala » ou « Pick‐
up », prenant attache auprès de commerces, pour qu’un service de livraison ait lieu sur leur site avec
une amplitude horaire plus large et une accessibilité plus intéressante.
Dans la salle, un participant demande des indications en termes d’atténuation d’émission de CO2 sur
ces différentes strates.
Sur les zones logistiques urbaines, Daniel BOUDOUIN, informe qu’il est possible de limiter à 25 % le
taux d’émissions CO2, si l’on positionne les messagers au plus près de la ville. Pour les CDU, des
études ont démontré, notamment à Nuremberg, qu’il était possible d’enlever un tiers des véhicules
en circulation dans les centres‐villes. S’agissant des points d’accueil des marchandises, il ne dispose
que de peu d’éléments chiffrables à l’heure actuelle.
Un élu de Cognac, ville de 20 000 habitants, présent dans l’assemblée, informe que sa ville est en
train de mettre en place un nouveau plan de déplacement des véhicules en centre‐ville ainsi que la
création de zones piétonnes. Il demande si le type de solutions exposé précédemment peut
s’appliquer à des communes de moins de 100 000 habitants.
Danièle PATIER, chercheur au LET et Vice-Présidente de Centre-Ville en Mouvement, explique qu’il
est nécessaire d’avoir un effet de masse, et se demande si, sur les centres de distribution urbain
ayant connu des échecs, ceux‐ci étaient suffisamment pertinents quant au nombre de dérogations à
donner pour les produits ne passant pas par des plateformes. Toutefois, sur certaines villes à forte
concentration, avec par exemple un centre historique ancien, il n’est pas impossible de faire un
centre de distribution urbain qui ne soit pas forcément pour toute la ville, mais pour un quartier.
Néanmoins, ceci nécessite de réaliser des études pour juger de la rentabilité de ce système.
Laurence MAIOROFF, élue de la ville d’Agen (35 000 habitants), et de la communauté
d’agglomération en charge des transports, reconnaît rencontrer la même problématique que la ville
de Cognac, et précise, elle aussi, que sa commune travaille sur la piétonisation d’une partie de son
centre‐ville. Elle avoue que la livraison des marchandises en centre‐ville représente une réelle
difficulté, puisque le cœur d’Agen est constitué de 600 commerces. A ce titre, elle témoigne de la
création d’un centre logistique urbain, et demande de l’aide aux intervenants de cette journée,
notamment pour la livraison du dernier kilomètre.
Rappelant que la mise en place d’un tel système appelle à une réglementation, Danièle PATIER
précise qu’il est nécessaire d’avoir une concertation, et qu’il est primordial de décider des
contraintes en amont. A ce titre, elle demande à Diana DIZIAIN, chargée de mission Fret au Conseil
Régional Ile de France, quels sont les critères de données statistiques utiles pour la réalisation des
PDU.
En termes de données, Diana DIZIAIN reconnaît qu’elle dispose de beaucoup plus de besoins que de
chiffres, et affirme cependant que le Conseil Régional d’Ile‐de‐France est en train de se construire
des outils. Elle signale qu’il existe à ce jour deux types d’enquêtes permettant de connaître l’effet
marchandise. L’une est actuellement en cours, et a déjà permis d’identifier que 50 % de la
marchandise est transportée par les particuliers. Une autre sera menée en automne 2010, en
partenariat avec l’Etat, l’ADEME et le Ministère. Ainsi, elle pense que ces sondages réalisés à un an
d’intervalle permettront d’obtenir une photographie complète et détaillée de la mobilité des
personnes et des marchandises.
Elle questionne ensuite Daniel BOUDOUIN sur le potentiel de création d’emplois sur les plateformes
logistiques.
Difficilement chiffrable selon les cas, il affirme qu’en règle générale, cela représente en moyenne 20
emplois à l’hectare, pour une plateforme logistique de mise en marché périphérique. Sur de la 4
logistique sans traitements associés, de type boissons ou lessives, ne nécessitant que du stockage, ce
chiffre peut descendre à quatre ou cinq personnes ; à l’inverse, quand une plateforme nécessite des
préparations de commandes, cela peut monter jusqu’à 50 emplois à l’hectare, surtout pour de la
messagerie.
Table ronde sur des expérimentations (1ère partie).
Dominique BREUIL : Directeur de la recherche à l’EIGSI de la Rochelle et à l’EIGSI de Casablanca
Ecoles d’Ingénieurs.
Christophe RIPERT : Chargé de missions SOGARIS.
Didier DEPIERRE : Responsable du département Etudes et Prospectives au Port Autonome de Paris.
Jean‐Louis BERTHOU : Direction des transports et des véhicules électriques chez EDF.
Diffusion du film sur la ville de Padoue : « le centre de distribution urbaine ».
Dominique BREUIL prend la parole. Il évoque le CDU de La Rochelle créé en 2001, qui a vu le jour grâce à de nombreuses subventions. Concept novateur à son époque de par sa flotte de véhicules électriques, il rappelle qu’il fût l’un des premiers centres de distribution urbaine en France. Selon lui, l’un des critères essentiels au bon fonctionnement de ce type de plateforme est de privilégier l’importance des relations avec les transporteurs, et notamment dans la capacité à convaincre, pour
inciter ces derniers à transiter par ces bases. A titre d’exemple, il cite le partenariat entre la
plateforme Elcidis et la communauté d’agglomération de La Rochelle.
En charge du transport de marchandises dans le programme CIVITAS, il explique qu’en Europe, il
n’existe pas de modèle unique de centre de distribution urbaine. Chacun d’entre eux étant
différents, l’important, dit‐il, est d’adapter un type de fonctionnement dans un espace urbain avec la
vie d’une ville, sa taille n’étant pas un critère dominant. Reconnaissant des débuts difficiles pour
certaines plateformes il y a une dizaine d’années, il affirme qu’aujourd’hui, nous sommes passés d’un
mode de centres subventionnés, à un type de CDU devant vivre par lui‐même.
Ensuite, Pierre CREUZET cède la parole à Jean‐Louis BERTHOU pour témoigner de ses expériences
dans le domaine des véhicules électriques.
Jean‐Louis BERTHOU rappelle qu’en milieu urbain, l’utilisation de voitures à énergie électrique
présente à la fois l’avantage de ne pas émettre de polluants locaux, mais aussi de pouvoir se
recharger en toute sécurité, et ce, dans n’importe quel endroit. Mode de transport silencieux et
pratique, il explique qu’au début des années 2000, certains constructeurs ont dû s’adapter pour
développer, non pas des gammes de véhicules par segment, mais par usage.
S’agissant du type de véhicule, il informe qu’à l’heure actuelle, il existe des quadricycles lourds de
petits tonnages, tout à fait adaptés aux services de proximité pour l’hyper‐centre sur de petites 5
dessertes. Il évoque également le « Kangoo » ou autre « Partner », véhicules plus légers, qui grâce
aux nouvelles technologies de batteries pourront très prochainement parcourir des distances de
120 km en milieu urbain avec des charges intéressantes. Cependant, dépendant du programme des
constructeurs sur ce thème, il faudra attendre l’année 2011 pour le début de ces expérimentations.
S’agissant des véhicules plus lourds, il en existe aujourd’hui plusieurs sur le marché dont le modèle
anglais « Modec », ou encore le « Maxity » de Renault‐Truck complètement électrifié. L’autonomie
reste encore difficilement quantifiable car elle dépend des équipements embarqués, mais elle varie
de 80 à 100 km environ.
Enfin, d’une manière générale, Jean‐Louis BERTHOU informe que pour tous ces véhicules, nous
rentrons actuellement dans l’ère du lithium, batteries intéressantes en termes de performances
énergétiques, mais dont on ne connaît pas encore le cycle de vie technique.
Christophe RIPERT intervient et cite trois expériences, qui, bien que n’étant pas sur de petites
collectivités, peuvent tout à fait s’étudier suivant l’offre foncière proposée en fonction de la
demande de chaque ville. Il rappelle rapidement que SOGARIS est une Société Anonyme d’économie
mixte locale, avec comme principaux actionnaires, les quatre départements de la petite couronne
parisienne, et dont le rôle consiste à concevoir, aménager et gérer des plateformes de logistique
urbaine.
La première concerne la plateforme historique de Rungis créée il y a 40 ans, véritable porte d’entrée
de la Région Ile‐de‐France, qui constitue aujourd’hui un pôle d’attraction incontournable puisqu’il fait
partie intégrante du projet du « Grand Paris » ou encore de l’opération d’intérêt national autour de
l’aéroport d’Orly. A ce titre, il n’est pas impossible de la voir évoluer dans les vingt prochaines années
pour laisser place, entre autres, à différents projets d’habitats. Aussi, la SOGARIS réfléchit
aujourd’hui pour savoir comment urbaniser au mieux cette plateforme afin de maintenir son
existence. L’arrivée prochaine du tramway permettra, par exemple, aux employés d’arriver
directement sur leur lieu de travail, et à plus longs termes, cette voie pourrait éventuellement relier
le centre de Paris en « tram‐train ». La société cherche aussi à densifier les 250 000 m de bâtiments existants, notamment en construisant plus en hauteur, ou en rajoutant des espaces verts autour de cette zone. Outre ces aspects, il faut aussi accompagner l’offre de logistique urbaine des opérateurs
présents sur ce site, en combinant, par exemple, des stations de compression GNV avec des points
de rechargement de batterie, ou encore des concessions de véhicules.
Deuxième expérience, celle de Marseille, récemment réceptionnée en juin 2009, en plein cœur de la
ville. L’un des intérêts de ce site, outre son emplacement, est qu’il comporte une centrale
photovoltaïque produisant 320 Mégawatt d’électricité par an, permettant à bon nombre de clients
de faire de la distribution de l’agglomération marseillaise en véhicules électriques. Structure très
complexe à réaliser, notamment pour des raisons de sécurité, Christophe RIPERT avoue qu’il ne
dispose pas, actuellement, de réelle visibilité quant au devenir de cette plateforme, qui elle aussi,
appellera sûrement à des transformations, et reconnaît du même temps quelques difficultés de
rentabilité sur cet investissement.
Enfin, troisième exemple, le projet « d’hôtel logistique » mené sur la ville de Bruxelles, bâtiment
mutualisant à la fois du stockage, des activités de transit en bas d’immeubles, des activités de
fonctionnements liées à la ville, et des activités de secteur tertiaire en haut d’immeubles. Concept 6
crée avec le port de la ville, tout est actuellement prêt en termes de plan d’urbanisme et
d’environnement, cependant, il demeure quelques difficultés notamment vis‐à‐vis des riverains
craignant des problèmes de nuisances.
Dans l’ensemble, et suite à ces exemples, même s’il constate une forte demande des professionnels
d’espaces logistiques de proximité, il avoue avoir peu de visibilité sur le foncier, car ceux‐ci sont peu
nombreux et difficilement négociables. A ce sujet, des discussions sont souvent menées avec les
villes elles‐mêmes, mais aussi avec la SNCF ou le RFF, l’objectif étant d’ajuster au mieux cette
demande en fonction des besoins des communes.
En conclusion, il affirme qu’il existe une forte concentration de la propriété auprès de certains
acteurs, que l’offre foncière est onéreuse, que les contraintes de sécurité sont de plus en plus
exigeantes et qu’il existe peu de visibilité en termes de circulation des marchandises à l’échelle d’une
agglomération. Rappelant que la mise en place de telles structures nécessite beaucoup de temps, il
affirme qu’il devient difficile de monter des projets rentables et viables économiquement, sachant
que pour toutes ces raisons, ils peuvent facilement être remis en question.
S’agissant du transport fluvial, Didier DEPIERRE affirme que la problématique d’intégration urbaine
ressemble fortement à celle évoquée par Christophe RIPERT, car il reste difficile de se faire accepter
auprès des riverains ou encore des élus. Il présente le Port Autonome de Paris, gérant actuellement
près de 1 000 hectares d’espace portuaire en Ile‐de‐France pour environ un million de mètres carrés
d’entrepôt, et couvrant 600 entreprises pour un total de 21 000 emplois directs. En charge de
plusieurs plateformes parisiennes, son département compte notamment les ports de Gennevilliers,
Bonneuil et Limay et dispose d’autres sites permettant la continuité de la logistique urbaine pour
amener des containers sur ces centres, marchandise qui sera ensuite distribuée par camion sur les
derniers kilomètres. N’y voyant aucune opposition entre la route, le fer et le ferroviaire, il affirme
que ces sites multimodaux sont parfaitement complémentaires puisqu’ils permettent
l’acheminement des produits sur Paris depuis le port du Havre. Persuadé que ce mode de transport
est amené à se développer de plus en plus, notamment dans le secteur de la messagerie, il cite en
exemple la ville d’Utrecht, où les brasseries desservies par voies d’eau profitent des bateaux pour y
déposer leurs déchets qui seront ensuite recyclés.
Expliquant que certains entrepôts construits au début du 20ème siècle sont aujourd’hui réhabilités
pour faire naître de nouvelles activités, la tendance est néanmoins revenue à la réflexion sur la
préservation de ces sites à usage de la logistique urbaine.
Table ronde sur des expérimentations (2éme partie).
Frédéric DERET : Président de Deret Transporteur.
Didrik JANIN : Directeur des opérations de la Petite Reine.
Mélanie LEGAT : Co‐gérante des Coursiers verts.
Diffusion du film sur la société Deret Transport.7
Société de transport et de logistique, cette PME de 1 500 personnes compte 320 emplois dans le
secteur du transport, et 50 à l’hectare dans le domaine de la logistique. Expérimentée en mai dernier
sur la ville d’Orléans, l’entreprise de Frédéric DERET a bénéficié de l’opportunité du véhicule
électrique pour débuter la livraison de marchandises en milieu urbain via ce mode de locomotion.
Puis, afin de s’attaquer à la livraison de ce dernier kilomètre « 100 % électrique », Deret Transport a
ouvert au mois d’octobre 22 agences, idéalement situées à proximité du centre‐ville pour des raisons
environnementales et d’autonomie des véhicules. Actuellement spécialisée dans la distribution de
colis à la palette pour les professionnels, la société ambitionne, à l’horizon 2012, de s’implanter dans
des bâtiments aux normes HQE, afin d’être plus autonome en énergie, notamment pour mieux
recharger les véhicules.
En termes de prestations de service, elle propose des courses express à la demande, des livraisons
auprès de commerçants ayant leurs stocks déportés, ou encore la possibilité de livrer directement les
clients de ces commerçants s’ils le désirent. Autre service proposé, la récupération des emballages
perdus lors de la livraison, ou ceux de la tournée précédente.
S’agissant des véhicules, cette société utilise la marque « Modec » présentant de nombreux
avantages en termes de performance, d’autonomie, de facilité d’utilisation, de nuisances sonores et
n’émettant, bien entendu, aucun polluant.
Didrik JANIN présente la « Petite Reine », société parisienne créée en 2001, employant 55 personnes
en France, réparties dans quatre agences sur les villes de Paris, Bordeaux, Rouen et Dijon. Cette
entreprise a développé elle‐même son véhicule baptisé « cargocycle », triporteur comportant une
grosse caisse de chargement, permettant de transporter jusqu’à 180 kg de marchandises pour un
volume de 1.5 m en chargement. Construite sur un modèle assez proche des plateformes citées
précédemment, cette entreprise se définit comme un véritable centre de distribution urbain en
centre‐ville.
Gardant toujours à l’esprit le concept de mutualisation, et pour illustrer son activité, il cite en
exemple un transporteur, qui avant, utilisait six camionnettes pour traiter les quatre arrondissements
de Paris. Désormais, et grâce à cette entreprise, il n’amène plus qu’une seule navette tôt le matin, et
ce sont ensuite quatre cargocycles qui prennent le relais pour dispatcher la marchandise dans tout le
centre parisien. Ce système présente le double intérêt de fluidifier à la fois le trafic, et de remplacer
les camionnettes utilitaires habituelles.
L’essentiel de son activité reposant sur de la sous‐traitance pour des groupes de messagerie, Didrik
JANIN informe aussi sur l’originalité de sa société en termes de création d’emplois. Devenue depuis
cette année une entreprise d’insertion, elle emploie des CDDI (Contrat à Durée Déterminée
d’Insertion) permettant l’accompagnement d’un certain public, puisque la conduite des cargocycles
ne nécessite pas de permis.
Autre aspect de la « Petite Reine », la commercialisation de ses véhicules, pour faire face à une
demande croissante, avec tout récemment, un prototype frigorifique fonctionnant avec des batteries
au lithium, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives.
Mélanie LEGAT présente, quant à elle, la société de transport les « Coursiers verts », basée à Saint‐
Etienne. Créée sur le même principe que la Petite Reine, son activité, démarrée en septembre 2007, 8
repose sur la gestion du fret du dernier kilomètre, tant pour les gros transporteurs, que pour la
gestion express des flux en centre‐ville tels que la messagerie, mais assure également le transport à
la personne. En mai 2008, elle s’est ensuite implantée à Lyon, puis à Valence.
Prenant l’exemple de Saint‐Etienne qui engage à l’heure actuelle une démarche de piétonisation de
son centre‐ville, elle explique que sa société a implanté des containers aux quatre points cardinaux
de la ville, véritables hubs urbains, permettant de récupérer de la marchandise.
Sur Valence, où le centre‐ville est fermé aux véhicules de livraison après onze heures, son entreprise,
en partenariat avec un transporteur, a mis en place un système de transport par vélo‐cargo
permettant d’assurer la distribution de colis sur 60 sites dans la matinée, et de proposer aussi la
récupération de marchandises en fin de journée.
Enfin à Lyon, elle cite un projet de centre de distribution urbain au cœur de la presqu’île, qui, bien
que confronté à l’heure actuelle à certaines règlementations, devrait apporter une véritable plus‐
value sur le dernier kilomètre.
Dans la salle, un participant précise que toutes ces interventions auront un sens si les municipalités
et les élus prennent leurs responsabilités en faisant évoluer la réglementation pour fluidifier les
centres‐villes et avoir un environnement préservé.
Christophe RIPERT, quant à lui, rajoute qu’à l’heure actuelle, il manque cruellement de parkings
dédiés aux véhicules d’une certaine hauteur dans les centres permettant à ceux‐ci de stationner dans
des conditions favorables.
Concernant la mise en place de ces plateformes, un participant élu d’une commune belge demande
à qui incombera les coûts de rupture de charge, qui aujourd’hui ne sont supportés qu’en partie par
les collectivités.
Danièle PATIER explique que de récentes études ont démontré que ces ruptures de charge ont
obligé les entreprises à s’organiser autrement en termes de logistique pour réduire ce poste en
amont, et que certaines arrivaient même à être gagnantes sur la totalité de la chaîne.
Christophe RIPERT pense que ce paramètre doit être pris dans sa globalité, car il faut aussi mesurer
les gains qu’elles peuvent apporter, notamment en termes de santé publique et de protection de
l’environnement.
Enfin, Didier DEPIERRE ajoute qu’il faut aussi les analyser en fonction du type de filière, car le fret
express, par exemple, n’aura pas la même approche que la grande distribution.9
Les outils règlementaires au service des élus : des exemples concrets.
Grand Témoin ‐ Laetitia DABLANC : Chargée de recherche à l’INRETS.
Les aires de livraison : guide des aires, impact sur la mobilité, lancement de la recherche « les aires
de livraison du futur ».
Dernière édition par Admin le Lun 23 Avr - 21:04, édité 5 fois
Transport de marchandises : le dernier kilomètre
Emission diffusée sur LCP "Transportez-moi" sur les livraisons de marchandises et la question du dernier kilomètre en centre-ville : CLIQUEZ POUR VOIR LA VIDEO
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La mobilité de demain
Se déplacer, communiquer, rencontrer, échanger, voyager… la mobilité individuelle ou collective s’impose à tous comme une exigence. Mais comment se déplacer mieux et plus vite dans une urbanisation toujours plus dense tout en réduisant notre empreinte environnementale ?
Transportez-moi ! fait le point sur les possibles d’un transport performant et sécurisé tout en soulignant la dimension énergétique. Véhicules, infrastructures, énergies… A travers ces trois vecteurs indispensables à tout déplacement, Karine Petroz explore, entre reportages, interviews, chroniques, invités et paroles d’experts, les perspectives de développement et les enjeux des transports de demain.
Un magazine mensuel (26’) présenté par Karine PETROZ
Proposé par Gérard FELDZER et Bernard VAILLOT
Une coproduction LCP / Galaxie presse
En partenariat avec la MAAF Assurances et le soutien de l’ADEME.
Diffusion : 1ère édition en septembre 2011 à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité.
Diffusion mensuelle à partir de janvier 2012
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